Une campagne européenne en ligne rappelle le rôle essentiel des conseils de presse dans la défense d’une information libre, indépendante et fiable.
À quoi peuvent servir les conseils de presse ? Une vidéo promotionnelle, européenne cofinancée par la Commission européenne avec le soutien du Conseil de déontologie journalistique belge, est lancée aujourd’hui par tous les conseils de presse européens et leurs organisations partenaires.
Elle rappelle le rôle et les atouts de ces organismes particuliers, souvent méconnus du grand public, en mettant en avant un message clé : si vous voulez une information éthique de qualité, travaillez avec nous !
Jusqu’en décembre 2019, il y avait 28 conseils de presse en Europe, dont 18 au sein de l’Union Européenne. La France n’en était pas !
En décembre dernier, après un long travail de préparation, des journalistes, des éditeurs et des représentants du public ont estimé que notre pays devait à son tour se doter d’un Conseil de déontologie Journalistique et de Médiation pour offrir à nos concitoyens un nouvel outil de dialogue en faveur d’une information de qualité.
Grâce à l’adhésion du CDJM, l’Alliance des conseils de presse indépendants d’Europe (AIPCE) compte aujourd’hui 29 membres. Nous en sommes très heureux.
L’Alliance lance cette semaine une campagne de communication pour mieux rappeler le rôle essentiel des conseils de presse dans la défense d’une information libre, indépendante et fiable et dit au public partout en Europe : « Si vous voulez une information éthique de qualité, travaillez avec nous ! »
Quelques précisions sur les conseils de déontologie en Europe :
70% sont des associations créées en dehors de toute intervention des pouvoirs publics, mais 6 ont vu l’importance de leur rôle reconnue par la loi.
Tous répondent aux saisines du public. Le nombre de dossiers reçus est parfois important. En 2018, il s’élève à 2 032 en Allemagne, 318 en Finlande, 620 en Suède, 224 en Belgique où il y a deux conseils de presse, l’un wallon et l’autre flamand, 186 en Irlande.
Autre chiffre important : après avoir été analysées et débattues par les Conseils de Presse, en moyenne moins de 15 % des saisines sont déclarées fondées.
Le conseil de presse français a rapidement trouvé son public : en dix mois, le CDJM a reçu plus de 120 saisines, émis 14 avis, déclaré 44 saisines irrecevables et initié 5 médiations informelles. Les autres saisines sont en cours d’analyse.